Presse féminine : le style en liberté ?

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Presse féminine : le style en liberté ?

l fut un temps, monde englouti apparaissant aujourd’hui presque fictionnel, où les magazines de mode ne ressemblaient pas à des vitrines de magasins. Où les stylistes se rendaient aux défilés sans leur iPhone, et se faufilaient backstage tous les sens en éveil pour approcher le vêtement, en goûter les matières, en apprécier les détails. L’ère des rédactrices-prescriptrices, découvreuses de nouveaux talents, libres d’aimer ou de détester une collection et surtout libres de le faire savoir dans les pages de leur support. Le règne d’une Grace Coddington au Vogue, d’une Diana Vreeland au Harper’s Bazaar, des Françaises Claude Brouet chez Elle et Marie Claire, qui « ne montrait pas ce [qu’elle] trouvait moche » ou Marie-Claire Pauwels au Figaro Madame qui « respect[ait] ses annonceurs mais ne les [servait] pas ». La grande époque de la créativité, des tandems stylistes/photographes produisant des images joyeuses et bariolées aux confins de l’art pour les couvertures de Vogue ou de L’Officiel.

Ce monde de la presse féminine visionnaire, hardi et affranchi aurait-il perdu la bataille au tournant du siècle ? La liberté de ton aurait-elle déserté le papier pour les réseaux ? La financiarisation des groupes de presse aurait-elle englouti le toupet de ces pygmalionnes à l’instinct mode acéré et à l’audace sans entraves ? Pas si vite, semblent clamer une poignée de frondeurs, nostalgiques de cette mode insoumise et de cette liberté d’expression et de composition. A l’image de L’Etiquette, revue mode d’un nouveau genre, semestriel prônant une liberté vraie et un retour des pleins pouvoirs du journaliste en son royaume, la presse.

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